illuxi lance une version entreprise du Test qui fait du bien

Montréal, le mardi 27 avril 2021 – Forte du succès d’une initiative récente en partenariat avec la Société de transport de Montréal (STM), illuxi est très heureuse d’offrir la possibilité à toutes entreprises et organisations qui ont à cœur la santé psychologique de leurs employés de personnaliser Le Test qui fait du bien et d’avoir accès à ses solutions adaptées.

Rappelons qu’illuxi avait été mandatée par la STM afin de concevoir un outil interactif sympathique sous la forme d’un questionnaire virtuel d’auto-évaluation confidentiel, qui permet d’obtenir des conseils personnalisés en lien avec la santé psychologique et globale des participants.

« Nous sommes choyés que la STM ait rendu disponible Le Test qui fait du bien, dans un contexte où la santé mentale est au cœur des priorités de plusieurs entreprises et organisations », explique Geneviève Desautels, présidente d’illuxi.

Elle ajoute « À la lumière des conclusions du Forum économique mondial de Davos 2021 et selon ce qu’on remarque en parlant avec des entrepreneurs, force est d’admettre que le moral des travailleurs est à un niveau critique et que les employeurs doivent s’en préoccuper ».

« La personnalisation du Test qui fait du bien permettra non seulement aux entreprises d’aider leurs employés, gestionnaires et dirigeants à prendre action rapidement mais aussi d’établir à plus long terme des stratégies de prévention en fonction des besoins réels de leurs employés » de conclure Marc-André Lanciault, chef des technologies d’illuxi.

Obtenez des informations sur la version entreprise du Test qui fait du bien en cliquant ici.

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Plus de 10 000 utilisateurs pour illuxi, la plateforme de formation interactive montréalaise

Montréal, le 27 octobre 2020 – Geneviève Desautels, présidente d’Intelligence illuxi, est heureuse d’annoncer aujourd’hui que l’entreprise a connu une croissance de 200 % depuis le début de l’année.

illuxi est une plateforme montréalaise permettant la conception, l’hébergement, la commercialisation de formations, d’événements, de consultations professionnelles et de services de gestion à distance. La plateforme illuxi offre une solution clé en main pour les contenus en ligne.

Depuis mars, lorsque la pandémie a commencé à avoir un impact fondamental sur les opérations commerciales et à introduire de nouveaux risques dans l’intégrité des lieux de travail et des rencontres professionnelles, illuxi a vu le nombre de clients et d’utilisateurs individuels de la plateforme augmenter de plus de 200 %. Plus de 100 entreprises utilisent aujourd’hui la plateforme pour gérer les apprentissages, mais également les consultations professionnelles de plus de 10 000 utilisateurs.

illuxi n’a pas seulement constaté une hausse de la demande pour ses solutions de formations, mais également pour ses fonctionnalités liées aux consultations professionnelles à distance, alors que ses clients cherchent à atténuer les risques liés aux interactions physiques dans le contexte de la pandémie mondiale de COVID-19.

Parmi les principaux nouveaux clients qui s’abonnent désormais aux services de la plateforme illuxi figurent deux grandes sociétés de services bancaires et financiers, plus de 35 succursales d’une grande entreprise canadienne pharmaceutique et de soins de santé ainsi qu’un important syndicat nord-américain.

« Les grandes entreprises se tournent rapidement vers illuxi pour les aider à gérer plus efficacement les rendez-vous professionnels, événements virtuels et formations à distance », a déclaré Philippe Richard Bertrand, associé et chef de la croissance chez Intelligence illuxi.

« La pandémie mondiale a introduit de multiples nouveaux risques pour la santé des travailleurs sur les lieux de travail, que nos clients sont en mesure de réduire et de gérer grâce à notre plateforme de services professionnels à distances, automatisée et basée sur l’intelligence artificielle », renchérit Geneviève Desautels.

La formation immersive: accélérateur du développement des gestionnaires et des employés

Par Geneviève Desautels et Marie-Claude Gervais Le 25 juin 2019  

Cet article a été publié originalement sur la Revue RH du CRHA

Le monde du travail se transforme. Il est nécessaire de faire évoluer notre façon d’acquérir des connaissances, des habiletés et des compétences, tant sur les plans technique et intellectuel que sur celui du savoir-être. À l’ère de la communication 4.0, l’expérience est au cœur des activités qui stimulent la rétention et la motivation pour passer de la conscience à l’action. L’avenir de la formation passe par l’expérience en ligne.

Qu’est-ce que la formation immersive?

Il est important de comprendre la distinction entre l’apprentissage en ligne (e-learning) dit « traditionnel » et les produits de formation sous forme de simulations immersives. Alors que l’apprentissage en ligne traditionnel se limite généralement à un webinaire que l’on peut suivre en ligne de façon passive, la simulation immersive incite le participant à prendre part de façon active à sa formation, accélérant ainsi l’intégration des connaissances et compétences.

L’apprentissage immersif, comment ça fonctionne?

L’idée est de plonger l’apprenant dans une situation fictive, composée de personnages réels, semblable à ce qu’il pourrait rencontrer au travail. Il est alors mis face à des problèmes concrets qu’il doit résoudre. Chaque problème n’a pas une solution unique permettant de se tirer d’affaire une fois pour toutes. Au contraire, les solutions choisies par l’apprenant entraînent des conséquences imprévues, de sorte que le film interactif rend compte de la complexité des situations réellement rencontrées par les gestionnaires en milieu de travail.

Comme les situations ne se produisent pas dans la réalité, mais bien dans un espace de formation, l’apprenant aura tendance à prendre plus de risques et pourra ainsi intégrer plus rapidement les apprentissages. Les simulations immersives produisent chez l’apprenant des prises de conscience, des « déclics » et un passage à l’action.

Cette approche permet de considérablement réduire le temps de formation et les coûts afférents tout en rehaussant l’efficacité des apprentissages.

Prenons, par exemple, une formation en classe d’une durée de trois heures offertes à un groupe de 300 employés et gestionnaires dont le salaire moyen est de 72 $/heure. Il en coûte en moyenne 100 000 dollars si, en plus des salaires, on inclut les coûts du formateur et de location de salle.

À ce prix, on ne peut pas mesurer de façon concrète le retour sur le capital investi de ce que les apprenants ont retenu de la formation, et encore moins comment l’employé et le gestionnaire appliqueront les nouvelles compétences lorsqu’ils seront face à la situation.

Une formation immersive en ligne d’une heure, destinée aux mêmes 300 employés et gestionnaires dont le salaire moyen est de 72 $/heure coûte en moyenne 50 000 dollars, soit les salaires pour une heure et les frais d’accès par le biais d’une simple connexion Internet.

En plus de réduire les coûts de formation de moitié et le temps consacré à la formation de deux tiers, l’expérience d’apprentissage est quatre fois plus efficace. La cueillette des données permet de connaître les résultats de l’apprenant, son engagement, sa mobilisation et le temps consacré à sa formation.

La formation immersive permet donc un gain important en efficacité et une économie substantielle en temps et en argent.

L’apprenant au cœur de l’action

Pour qu’une simulation soit immersive, la trame narrative doit avoir comme point de vue celui de l’apprenant, qui doit pouvoir se mettre dans la peau d’un des personnages. Le je permet de se projeter dans le rôle d’un personnage. L’immersion est créée lorsque l’apprenant peut créer des liens avec des situations réelles.

Au fil du parcours, plusieurs sens doivent être sollicités. L’apprenant doit obtenir une rétroaction immédiate qui lui permet de prendre conscience de ses erreurs et de se corriger immédiatement. L’interface doit lui permettre de suivre en direct sa progression grâce à des indicateurs de performance. Il est intéressant de pouvoir obtenir, à la fin de la formation, un rapport de résultats permettant de faire un suivi efficace.

Les formations immersives peuvent être conçues pour rejoindre un vaste bassin d’apprenants sur des sujets et enjeux génériques tels que l’effet de la légalisation du cannabis dans les milieux de travail. Les formations peuvent aussi être conçues sur mesure pour répondre aux besoins spécifiques d’une entreprise et développer des notions complexes en faisant vivre des situations uniques et adaptées aux besoins de l’entreprise.

Les technologies au service de la formation

L’offre en formation immersive peut prendre différentes formes : réalité virtuelle, film interactif où l’apprenant a un pouvoir de décision sur la suite de l’histoire, expérience interactive en vidéo 360 degrés, éléments en réalité augmentée permettant de présenter des contenus dynamiques et captivants.

La réalité virtuelle est une technologie de plus en plus mature qui trouve de nombreux usages dans le monde professionnel. Il s’agit d’un outil puissant qui mobilise les principaux sens, indispensables à la mémorisation : visuel, auditif, kinesthésique, interaction sociale.

À l’aide d’un casque de réalité virtuelle, les apprenants sont en immersion dans un environnement entièrement contrôlé et apprennent à l’aide de vidéos explicatives, de visites virtuelles, de mises en situation et de questionnaires interactifs. Les domaines d’application sont très nombreux : hygiène et sécurité, gestion de crise, chasse aux risques, procédures industrielles, savoir-être (soft skills), etc.

L’analyse prédictive

À travers les expériences d’apprentissage numérique, il est possible pour l’entreprise de recueillir des données sur le comportement des utilisateurs et leurs actions, de compiler les résultats et d’en tirer des statistiques.

Le terme analyse prédictive (ou encore logique prédictive) désigne l’un des usages de l’intelligence artificielle, faisant appel à des technologies qui permettent d’analyser les données et les statistiques pour en extraire des prédictions ou des hypothèses prédictives. Ce terme est de plus en plus employé dans les entreprises et commence même à faire ombrage au terme à la mode, mégadonnées (big data).

Tendance : la microformation

On remarque une forte tendance, en formation continue, à la microformation (microlearning). Flexible et sur mesure, ce type de formation permet d’apprendre librement, de manière fragmentée et n’importe où. Il est possible de créer des expériences d’apprentissage engageantes comprenant des contenus interactifs, des éléments de réalité augmentée, des robots conversationnels (chatbots), etc.

Ces expériences d’apprentissage ont l’avantage de s’inscrire dans la continuité. De nouveaux contenus sont présentés régulièrement, sur une base quotidienne ou hebdomadaire, prenant la forme de jeux-questionnaires, d’expériences collaboratives en temps réel et même de concours entre les apprenants. La microformation peut être un bon moyen de démarrer un programme de formation continue sur mesure au sein d’une entreprise.

Lexique anglais-français :

  • Big data = mégadonnées
  • Chatbot = robot conversationnel
  • E-learning = apprentissage en ligne
  • Gamification = ludification
  • Microlearning = microformation

Les fondements

La stratégie pédagogique des formations immersives prend ses racines au sein de plusieurs théories, concepts et approches, dont :

  • Le constructivisme : processus d’apprentissage actif au sein duquel l’apprenant construit de nouveaux concepts, de nouvelles idées, et intègre ces nouveautés à ses connaissances et expériences préexistantes ;
  • La ludification : utilisation de mécanismes basés sur le jeu, sur l’esthétique et la pensée du jeu, pour engager les gens, motiver l’action, promouvoir l’apprentissage et résoudre des problèmes ;
  • La flexibilité cognitive : la capacité d’un apprenant à restructurer spontanément ses connaissances, de multiples façons, dans des situations radicalement changeantes. Le transfert de connaissances et de compétences au-delà de la situation d’apprentissage initiale est au centre de cette théorie ;
  • L’autoformation : mode d’apprentissage par lequel l’apprenant apprend par lui-même sans l’assistance d’un formateur.

L’apprenant est donc au centre du dispositif de formation et est activement engagé dans la construction de ses apprentissages et le développement de ses compétences.

Personnaliser la formation

Les jours de l’école traditionnelle semblent comptés. Conçue pour une autre époque, la formation uniquement en classe n’est plus adaptée pour transmettre à nos enfants les nouvelles compétences et les savoirs indispensables à leur épanouissement, pour leur permettre de prendre pleinement part au monde complexe et en constante évolution d’aujourd’hui. L’école résiste au changement même si des données probantes en sciences de l’apprentissage et en neurosciences, de même que des initiatives pédagogiques menées avec succès à travers le monde, nous indiquent des voies plus prometteuses (à ce sujet, lire Osons l’école par Ugo Cavenaghi et Isabelle Sénécal).

La formation doit être plus personnalisée et doit pouvoir s’adapter aux différents besoins des apprenants. Terminé le modèle « one size fits all ». L’intelligence artificielle permet maintenant d’offrir de la formation adaptée. Pour répondre à ces besoins, la technologie jouera un rôle complémentaire de plus en plus décisif dans la façon dont les jeunes, les employés et les gestionnaires apprennent, et dans la manière dont les formateurs et les experts les soutiennent.

La simulation immersive, facteur de motivation

Les écoles qui prônent des approches pédagogiques innovantes ont intégré l’apprentissage immersif par les jeux vidéo et les logiciels d’interactivité pour capter l’attention des étudiants.

Plonger l’apprenant dans l’action, retenir son attention, apprendre par essai et erreur, c’est ce que permettent les formations interactives et immersives. De nombreuses études en neurosciences révèlent que l’apprentissage par le jeu et la ludification assurent une meilleure rétention de l’information.

Les jeux sérieux étaient traditionnellement conçus par des entreprises spécialisées dans des domaines comme les simulateurs de vol, les formations pour les entreprises et les jeux éducatifs pour enfants.

Selon une étude de l’université d’Oxford (2013), le milieu du travail étant en complète transformation, la vague numérique et l’intelligence artificielle mettent à risque 47 % des emplois. Selon l’Institute for the Future (2017), 85 % des emplois qui existeront en l’an 2030 n’existent pas encore. Il est donc essentiel de nous tourner vers le futur de l’apprentissage et de transformer nos façons de développer rapidement les compétences génériques et spécifiques des employés et gestionnaires afin de garder le capital de leurs compétences « à jour ».

Source : Revue RH, volume 22, numéro 3, juillet/août/septembre 2019.

Références bibliographiques

  • CAVENAGHI, Ugo et Isabelle Sénécal (2017). Osons l’école. Des idées créatives pour ranimer notre système éducatif. Montréal, Éditions Château d’encre, 144 pages.
  • FREY, Carl Benedikt et Michael Osborne (2013). The Future of Employment. How Susceptible Are Jobs to Computerisation? Oxford, Oxford Martin Programme on Technology and Employment.
  • Institute for the Future (2017). The Next Era of Human-Machine Partnerships. Emerging Technologies’ Impact on Society and Work in 2030.

Le futur de l’apprentissage, c’est maintenant!

Par Geneviève Desautels

Cet article a été publié originalement sur Les Affaires

Cela fait belle lurette que je m’intéresse à la question de l’apprentissage immersif et interactif, communément appelé «jeu sérieux » ou «formation immersive».

C’est que, des recherches le montrent depuis des années, les formations par le jeu sérieux permettent de réduire considérablement le temps – donc l’argent – dépensé en formation, tout en rehaussant l’efficacité des apprentissages par un fort engagement des apprenants.

Concrètement, l’idée est de plonger l’apprenant dans une situation fictive semblable à celle qu’il pourrait rencontrer au travail. Il est alors confronté à des problèmes concrets qu’il se doit de résoudre. Mais attention : chaque problème n’a pas qu’une solution permettant de se tirer d’affaire; au contraire, les solutions choisies par l’apprenant entraînent des conséquences imprévues, de sorte que la formation immersive rend compte de la complexité des situations rencontrées sur le terrain.

Tout au long de la formation, les apprenants sont poussés à faire des choix, lesquels orientent la suite des événements. À un peu à la manière d’une histoire «dont vous êtes le héros», les apprenants deviennent des acteurs de la formation plutôt que des spectateurs. En temps réel, les participants voient leurs indicateurs évoluer, ce qui leur permet de mesurer l’impact de leurs choix et d’ainsi ajuster leurs décisions ultérieures en conséquence.

Cette approche permet d’augmenter le sentiment de compétence et la motivation du participant. Flexible et adaptée à la réalité du monde du travail actuel, elle accélère l’apprentissage puisque la formation se déroule dans un contexte simulant un environnement de travail réel.

L’apprenant est alors au centre du dispositif de formation, et est activement engagé dans l’élaboration de ses apprentissages et dans le développement de ses compétences.

Le jeu sérieux se présente souvent sous la forme de courtes capsules. Ces dernières permettent de se frotter à des problèmes fréquemment rencontrés dans le cadre du travail. Mieux, elles invitent à réfléchir de manière structurée sur l’expérience virtuelle vécue, et donc sur leurs différents comportements dans la vie réelle. C’est donc là un bon moyen de faire une évaluation sommative de l’acquisition de concepts utiles dans le quotidien au travail.

Bref, la formation immersive agit ainsi comme un accélérateur d’expérience de travail.

Un gain pour tout le monde

Les plateformes des entreprises de technologies spécialisées dans ce type de formation permettent de récolter de précieuses données :

  • Pour les employés, celles-ci peuvent leur permettre de s’améliorer, après avoir analysé leurs points faibles et leurs points forts.
  • Pour les employeurs, celles-ci permettent d’établir un plan d’action global, après avoir analysé les points faibles et les points forts de leur entreprise.
  • Pour les formateurs et les chercheurs, le big data obtenu grâce à la compilation de l’ensemble des données ainsi récoltées peut leur permettre de faire des avancées en matière de management.

Selon LinkedIn, la croissance des entreprises est positivement corrélée à l’augmentation des investissements dans la formation en ligne. Et tout particulièrement à ceux effectués en lien avec l’acquisition et le développement des «soft skills», à l’image du leadership.

D’où ma joie lorsque j’ai découvert, il y a quelques semaines, que les approches immersives gagnaient en popularité de manière foudroyante lorsqu’il s’agissait de mesurer les compétences et les habiletés. Un exemple : la récente initiative de rendre ainsi plus objectifs et complets les examens d’admission SAT (Scholastic Assessment Test) et ACT (American College Test) auxquels sont soumis les étudiants qui veulent entrer dans les collèges et universités américains.

Une question d’audace

À 27 ans, Rebecca Kantar est une femme au parcours entrepreneurial impressionnant. Elle a comme ambition de révolutionner la façon dont on enseigne, et évalue ainsi les méthodes d’apprentissage à toutes les étapes des parcours scolaires et universitaires. Elle clame que le système d’éducation n’est pas adapté à la réalité du monde du travail et que le jeu sérieux est un pas dans la bonne direction.

Un des nombreux objectifs de Rebecca Kantar est d’améliorer la fiabilité des tests d’entrée pour, entre autres, réduire les possibilités de tricherie – un fléau qui gagne en ampleur, selon un article du Bloomberg Businessweek.

Son approche suscite l’attention. La fondatrice d’Imbellus, une start-up de Los Angeles qui a levé 25 M$ US de financement, vient en effet de recevoir de l’appui de la firme de consultation mondiale McKinsey & Company, laquelle a décidé de faire «jouer» ses consultants à l’échelle de la planète.

Inspirant, n’est-ce pas?

Voilà pourquoi je nous invite à nous laisser inspirer par ce qui se fait de bon et par ce qui transforme le milieu de la formation et du développement des compétences. À regarder du côté de la formation immersive, qui permet à la fois d’enseigner et d’évaluer le savoir-faire, le savoir-être et même savoir faire-faire dans le cas des gestionnaires.

À quand des tests d’embauche pour évaluer à la fois les compétences, les habiletés et l’adéquation des valeurs, non plus par des entrevues, mais par une simulation virtuelle?

À quand des examens d’entrée au sein des ordres professionnels qui sont non seulement dynamiques et branchés sur la réalité du monde du travail, mais aussi à même de mesurer les compétences techniques et les «soft skills»?

À quand des programmes de formation continue en entreprise et au sein des ordres professionnels qui susciteront l’engagement des apprenants grâce à la flexibilité, l’attractivité et la pertinence de leurs contenus?

À quand des parcours de formation en entreprise accessibles dans la langue de prédilection de l’apprenant et disponibles au moment propice?

À quand des programmes de formation qui n’imposent plus de déplacer à l’extérieur de l’entreprise un grand nombre d’employés et de gestionnaires? Et qui permettent d’éviter les sempiternelles batailles pour les salles disponibles au sein de la boîte?

À quand un enseignement immersif au sein de notre système éducatif, auquel on accorde une juste valeur en crédits?

À quand le moment où professeurs et formateurs se serviront des données prédictives issues des plateformes technologiques, histoire d’adapter leurs cours en conséquence?

Bref, à quand la réalité virtuelle comme moyen d’apprentissage?

La technologie est déjà là, y compris en français. Il nous reste à apprivoiser collectivement ces nouveaux outils, et à ainsi sauver temps et argent, tout en augmentant notre capital de compétences individuel et collectif.

Oui, le futur de l’apprentissage, c’est maintenant!

Quand la formation professionnelle s’inspire d’Angry Birds

Par François Perreault

Cet article a été publié originalement le 4 mars 2019
dans le Journal de Montréal

Qui aurait cru que le jeu vidéo Angry Birds servirait d’inspiration à des formations professionnelles ? Il est pourtant à la source d’illuxi, une entreprise qui forme employés et cadres sur des situations courantes en milieu professionnel.

Alors chez Hydro-Québec, Geneviève Desautels cherchait une façon de réinventer les formations destinées au personnel et aux patrons pour se démarquer des présentations PowerPoint et des autres webinaires.

C’est après avoir noté comment plusieurs adultes autour d’elle s’amusaient avec Angry Birds qu’elle a décidé de combiner le jeu à la formation. Ainsi est née l’entreprise illuxi, qu’elle préside aujourd’hui.

De vrais enjeux

Avec sa méthode, l’utilisateur regarde des vidéos de 15 à 45 minutes présentant des simulations sur divers thèmes (habiletés de gestion, cannabis au travail, gestion de crise, harcèlement, parité, diversité).

Marc-André Lanciault
Chef de la technologie

Au fil du scénario, on lui pose des questions sur des situations potentielles. La trame narrative évolue ensuite en fonction du choix.

Par exemple, un cadre qui informe son personnel de compressions à venir gagnera des points sur le plan de la transparence, mais verra en contrepartie la motivation de ses employés baisser. Le scénario prendra une tournure différente s’il choisit de ne pas révéler la situation.

« Comme dans la réalité, nous présentons les relations de cause à effet d’une prise de décision, indique Marc-André Lanciault, associé et chef de la technologie d’illuxi. De fait, nous nous intéressons aux zones grises. Par exemple, si un employé se présente au travail en sentant le cannabis, un patron doit pouvoir réagir au-delà des règles et des lois, en s’adaptant à la situation. »

Des choix plus audacieux

Pour M. Lanciault, le mariage du jeu et des situations propres au monde du travail est plus naturel qu’on le pense.« Des recherches en neuroscience ont démontré que l’humain apprend quatre fois mieux en situation de jeu que par des méthodes traditionnelles, indique-t-il. Parce qu’il s’agit d’une simulation, les gens se montrent plus audacieux qu’ils le seraient en réalité, car il n’y a pas de véritable enjeu. Ils découvrent donc l’impact de leurs choix sans conséquence néfaste. »